Cette question appelle deux réponses. Il faut parler du succès chirurgical et de la survie à long terme.

Succès chirurgical

Après la pose d’un implant on attend 3 mois à la mandibule et 4 mois au maxillaire supérieur avant de pouvoir poser une prothèse sur cet implant. La raison de cette attente est la recherche de « l’ankylose » de l’implant dans l’os, phénomène qu’on appelle l’ostéointegration. Cette « liaison chimique » entre l’os et le titane se réalise dans 95% des cas, ce qui est très satisfaisant mais cela implique que dans 5% des cas l’implant subit un échec. Au lieu de s’ostéo-intégrer il s’est « fibro-intégré ». L’implant est juste en place dans l’os mais il n’y est pas ankylosé. Il ne peut donc pas supporter de prothèse. Le patient ne perçoit pas l’échec de l’ostéo-intégration. La plupart du temps, il n’y a ni douleur, ni œdème (gonflement). C’est le chirurgien qui à la fin de la période de cicatrisation va le constater. L’implantologue va alors déposer cet implant, attendre 6 semaines puis reposer un nouvel implant et repartir pour une nouvelle période de cicatrisation de 3 ou 4 mois selon le maxillaire.

Le patient nous interpelle souvent sur la pertinence de reposer un implant qui a été « rejeté ». Il faut savoir que ce n’est pas le corps qui a « rejeté » l’implant puisque le titane est totalement biocompatible. C’est juste que l’ostéo-intégration, cette « liaison chimique » n’a pas pris à ce moment-là. La repose de l’implant est d’ailleurs quasiment toujours un succès.

Survie à long terme

osteointegration

Sur ces images on remarque que l’os entoure et « ankylose de plus en plus l’implant : c’est le phénomène de l’osteointegration.

Une fois que le chirurgien a constaté l’ostéo-intégration, on va pouvoir poser la prothèse sur l’implant et commence alors l’évaluation de la survie à long terme. Une étude menée sur des patients implantés pendant 20 ans a montré un taux de survie implantaire de 91%, ce qui est énorme sur une durée aussi longue.