Pouvez-vous me dire s’il y a un intérêt réel ? Quelle est la technique ? Et est-ce remboursé ?
Lolita A.
Réponse
Les irrigations sous-gingivales sont utilisées en complément de la thérapeutique initiale non chirurgicale (détartrage-surfaçage radiculaire) ou dans le cadre d’une désinfection ponctuelle d’une poche parodontale. L’irrigation seule est totalement insuffisante.
Un agent antibactérien est utilisé :
- En général de l’eau oxygénée à 10 volumes, dont l’effervescence est intéressante pour drainer le contenu de la poche. De plus elle a un effet hémostatique. Elle est donc intéressante après le détartage ultra-sonore et juste avant le surfaçage manuel
- Ou de la polyvidone iodée (Bétadine buccale) dans le cas d’une suppuration.
Il faut noter que la chlorhexidine n’est pas efficace car elle est inhibée par le sang et le pus.
Techniquement une seringue sur laquelle est vissée une aiguille à bout mousse et à ouverture latérale est insérée au fond de la poche en remontant d’environ 1 mm. L’irrigation doit absolument se faire sans aucune pression.
Il est déconseillé de faire rincer le patient après les irrigations pour que l’effet antibactérien perdure un peu dans le temps.
Comme toutes les techniques parodontales avancées, il n’y a malheureusement aucune codification CCAM pour cette technique et donc aucun remboursement. Elle ne peut que compléter un surfaçage radiculaire coté HBGB006.
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