Vos bambins crient, se tortillent et ne peuvent s’empêcher de mordre tout et n’importe quoi ? Ils souffrent probablement de poussée dentaire. Ces crises, qui peuvent être très douloureuses, surviennent en général à partir de 4 mois.
Dentagora vous donne les clés pour comprendre et gérer ce phénomène physiologique.

Pour sortir, les dents de lait doivent percer les tissus gingivaux, très sensibles. C’est douloureux et vos enfants ne manqueront pas de vous envoyer des signaux pour vous le faire comprendre. En gardant à l’esprit que la poussée dentaire se produit entre 4 mois et 3 ans, identifiez en les signes :

  • votre nourrisson se met du jour au lendemain à baver abondamment de manière chronique
  • il refuse d’avaler ses repas, perd en appétit, mais mâchouille à peu près tout ce qui lui tombe sous la main
  • il est sujet à des crises de colères, de pleurs et cris sans raisons apparentes. Il se réveille la nuit et n’arrive plus à se rendormir à cause de la douleur
  • ses gencives sont irritées, ses joues peuvent aussi être rougies et gonflées.

 

Pas de panique, il est possible de réduire la douleur due à la poussée dentaire

En premier lieu, vous pouvez laisser votre bébé mordiller ses jouets en caoutchouc ou le traditionnel doudou en tissus. Toutefois, il existe depuis quelques années un accessoire très pratique et efficace pour calmer la poussée dentaire : l’anneau de dentition à congeler. Ce dispositif, permettra d’anesthésier par le froid la douleur provoquée par la poussée dentaire. Préférez les anneaux en silicone plein, les modèles contenant du fluide refroidissant courent le risque de se percer. Il faut néanmoins rappeler que l’ensemble des objets qu’un bébé porte à sa bouche peuvent être vecteurs de bactéries et microbes. Il est important, dès lors, de stériliser jouets, doudous et anneaux très régulièrement.

Dans le même esprit, vous pourrez aussi lui donner à mordiller croûtons de pains, gros morceaux de bananes ou de concombre congelés. Les adeptes des produits naturels se tourneront aussi vers les hochets en racine de guimauve, plante riche en principes actifs apaisants, qui les libérera au fur et à mesure que bébé mordille le bâtonnet. Ces moyens doivent toujours être employés avec précaution et sous votre surveillance. Pour éviter tout risque d’étouffement et de fausse route de l’aliment vers les voies respiratoires.

En cas de forte crise, votre pédiatre pourra prescrire à votre enfant un traitement médicamenteux puissant, à base d’aspirine, d’ibuprofène pédiatrique ou d’homéopathie. Une solution dont l’efficacité n’est plus à prouver.

Il existe de nombreuses plantes ayant des vertus anesthésiantes. Renseignez-vous entre-autre sur les granules de camomille sauvage (Chamomilla vulgaris), qui apaiseront les douleurs gingivales dues à l’arrivée des dents de lait. L’épinard des Indes (Phytolacca decandra) calmera, quant à lui, le besoin qu’a bébé de faire ses dents sur tous les objets qui entrent à sa portée. Surtout, respectez les doses, l’organisme du jeune enfant est fragile et une surdose médicamenteuse pourrait avoir des conséquences sur ses organes internes.

Enfin,

essayez de lui faire oublier la douleur. Musique douce et câlins l’aideront à passer outre cette période que nous, adultes, avons connu à son âge.

Attention au syndrome du biberon

 

La douleur peut aussi provenir, une fois les dents de lait sorties, d’une carie sur l’une de celles-ci. En cause bien souvent, outre les prédispositions génétiques aux caries, le syndrome du biberon. Cette pathologie tire son nom des troubles bucco-dentaires qui surviennent lorsqu’un enfant s’endort avec le biberon encore à la bouche. Le contact prolongé entre le lait sucré et les dents nourrit alors la plaque dentaire, qui ronge l’émail fragile des petites dents. Pour éviter cela, il est important de bien laver les dents des jeunes enfants.

Elles peuvent être nettoyées à partir d’un an, en veillant à juste utiliser de l’eau et une brosse à dents en soie souple. À partir d’un an et demi, quand l’enfant arrive à déglutir, l’utilisation d’un dentifrice au taux de fluor adapté devient envisageable. En cas de manque, il existe des compléments de fluor en gouttes, qui sont prescrits par le pédiatre.